Démêler puis refaire le nœud de ce qui a bien pu se passer pour qu’on en arrive là
Au début, Décris-ravage emprunte les codes d’une conférence sur la question de la Palestine. Mais, le spectacle ne tarde pas à s’en affranchir. Consciente de la manière dont la représentation des faits est produite par les conflits, l’artiste et chercheuse, membre de La Fabrique, Adeline Rosenstein invente, avec les outils du théâtre, des procédés pour expliciter les enjeux, les lieux et les lexiques de l’histoire mouvementée de ce territoire. D’une clarté parfois douloureuse, cette enquête, s’avère très ludique, souvent drôle et toujours extrêmement précise. Toute la singularité de cette proposition tient à l’usage qui est fait de ces différents matériaux (témoignages d’artistes occidentaux, citations de théâtre de langue arabe, récits historiques) et à la restitution théâtrale qui nous en est donnée. Quatre comédien.nes accompagnent la metteuse en scène à travers sa recherche, la nourrissant de leurs propres interrogations. Composé de six épisodes – allant du début de la campagne d’Égypte du général Bonaparte (1798) à la création de l’État d’Israël et l’expulsion du peuple palestinien (1948) – ce travail unique en son genre et très remarqué a reçu le Prix de la critique – « découverte » en 2014 et le Prix SACD du Spectacle vivant, en 2016.
1 spectacle en 2 soirées ou intégrale
jeu. 31 mars • 20 h (partie 1)
et ven. 1er avril • 20 h (partie 2)
ou
sam. 2 avril • 17 h (intégrale)