Léa Paule, neurologue, surprend dans un couloir de l’hôpital où elle exerce, la voix de Boris Hermann, un ancien patient soudain volatilisé… Le grain de cette voix la ramène aussitôt treize ans en arrière, au mystère de cet homme amnésique, qui ne se rappelait alors que de quelques mots de russe et d’un prénom féminin : Olia, son amoureuse qu’il recherchait déjà depuis des années. Une rencontre qui a bouleversé toute sa vie…
Tout entier suspendu à un immense flash-back, Hermann est un conte. Mais un conte sans fée qui a sa part de douleur vive. C’est aussi une enquête qui, à la manière d’un road-movie, nous transporte du sud au nord de la France, en passant par la Pologne et la Russie. Comme dans un rêve éveillé qu’il vivrait en même temps que les personnages, le.la spectateur.rice est sans cesse balloté.e entre passé et présent, factuel et subjectif, vérité et fiction. C’est ce qui lui permet de croire à ce voyage qui l’emporte loin, très loin, dans les méandres de la mémoire et de l’amour.
Jeu de piste doux-amer, hymne à l’amour fou, Hermann sera la cinquième collaboration d’un riche compagnonnage entre le metteur en scène François Rancillac et l’auteur Gilles Granouillet.
Spectacle co-accueilli avec Le Chambon-Feugerolles